Appareil respiratoire (anatomie des insectes)

Chez cette larve de scarabée rhinocéros européen, la cuticule très fine à l'extrémité de l'abdomen laisse deviner un fin réseau blanc constitué des trachées et trachéoles.
Développement chez la mouche du vinaigre des invaginations tégumentaires formant le système trachéen.
Spiracles respiratoires d'une chenille. La plupart[1] des insectes ont trois paires de spiracles sur les deux derniers segments thoraciques[2], et sur les sept premiers segments abdominaux[3].

L'appareil respiratoire des insectes est l'ensemble d'organes qui permettent les échanges de gaz respiratoires entre ces animaux et leur environnement. Les insectes sont des arthropodes essentiellement terrestres, dotés d'un système respiratoire spécialisé, adapté à la respiration aérienne. À l'opposé du système circulatoire des vertébrés couplé avec leur système respiratoire, ce dernier est distinct chez les insectes. Il est constitué d'un réseau ouvert très ramifié de voies respiratoires (trachées et trachéoles de calibres très divers[4], s'anastomosant plus ou moins)[5] qui assurent le transfert des gaz métaboliques et débouchent extérieurement au niveau des stigmates à ouverture variable, appelés spiracles.

Certains insectes minuscules et vivant en milieu humide ont une respiration uniquement tégumentaire. 3 % des insectes sont devenus secondairement aquatiques, la majorité, restés très engagés dans leurs voies évolutives respectives, ayant conservé leur système trachéen.

L'internalisation du système respiratoire et la présence d'un exosquelette chitineux protégeant efficacement de la dessiccation, sont des facteurs qui ont permis la réussite de la conquête du milieu terrestre par les insectes et favorisé la colonisation de nombreuses niches écologiques, à l'origine de leur succès évolutif[6], mais sont aussi responsables de la petite taille de ces arthropodes[7].

  1. Une réduction du nombre de spiracles s'observe, en relation avec la modification du système trachéen, chez certains insectes immatures, insectes aquatiques, ou avec la spécialisation des segments terminaux chez les adultes.
  2. Une au-dessus de chaque paire de pattes
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  4. Calibres qui vont du millimètre au micromètre.
  5. Ce réseau est dense chez les insectes ancestraux. Les trachées s’anastomosent chez les insectes plus évolués, formant plusieurs réseaux (réseau dorsal : muscles des ailes et cœur ; réseau médian : viscères ; réseau ventral : muscles et chaîne nerveuse) qui améliorent l'efficacité du système respiratoire.
  6. Jeanne Raccaud-Schoeller, Les insectes : physiologie, développement, Masson, , p. 3.
  7. Peter H Raven, Susan R Singer, Georges B Johnson, Kenneth A Mason, Jonathan B Losos, Biologie, De Boeck Superieur, (lire en ligne), p. 965.

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